Qui n’a pas été subjugué par la tactique extraordinairement plastique et rusée du surfeur ?
Il observe, jauge, mesure de loin la force des vagues, la direction du vent, la couleur du ciel.
Il reste un temps immobile et concentré, et puis…. il y va.
Alors commence le jeu subtil entre lui et la vague : je te guette, je t’attends, je te prends, juste au creux puis à la crête, je te file un peu, subtilement, joliment équilibré. Je n’oublie pas de jeter un coup d’oeil arrière sur la prochaine….et swip, volte-face, je m’échappe…, j’ai senti l’approche, perçu le risque, je rejoins le calme juste devant l’écume en chute, à nouveau je prends le temps, je toise et jauge, puis…face au vent , c’est reparti !
Le surfeur joue de la tête et du corps, de la raison et de l’émotion. Entre désir, plaisir et prudence. Sa vie en jeu. Il en veut mais il ne veut pas perdre. Ni ne peut.
Ceux qui ont été trop vite, trop loin et contre nature…ont souvent payé le prix fort.
Pas la peine. Restons de sages surfeurs, épousons la vague, anticipons avec souplesse, adaptons nous à ses caprices, ménageons notre planche, nos muscles et nos neurones. Et tout ira bien.